Trial of Paul Rusesabagina to commence in Rwanda on 26 January 2021

Latest Hearing for International Humanitarian Reaffirms There Will be No Fair Trial

CHICAGO – Dec. 3, 2020 – Today, the High Court Chamber for International Crimes in Rwanda granted the Prosecution’s request for joinder of Paul Rusesabagina’s case to that of 17 other National Public Prosecution Authority’s (“NPPA) requests, and ruled that the joint trial would begin on 26 January 2020.

Paul Rusesabagina has been in Rwandan custody since being kidnapped in Dubai, and forcibly transferred to Rwanda on 27 August 2020. He was held incommunicado, bound, and interrogated without access to a lawyer for three days, before being presented by the Rwandan Investigation Bureau to the press on 31 August 2020. He was never provided with a signed statement of arrest, as required under the Rwandan Criminal Code.

The Rwandan government had the opportunity to request the legal extradition or deportation of Mr. Rusesabagina from the United States, which has already transferred 12 persons to Rwanda through those channels. Instead, it mounted an operation to take Mr. Rusesabagina to Rwanda against his will. This is a violation of international law and circumvented the extradition and deportation procedures which are the foundation for the rule of law between countries. Press reports have Mr. Rusesabagina being carried off the GainJet plane in Kigali on a stretcher.

Despite having the means to fund his own defence, Mr Rusesabagina was assigned “Legal Aid” Rwandan lawyers, through the Rwandan Legal Aid Scheme, in violation of the right of an accused to legal assistance of his choosing. These lawyers did not raise his illegal kidnap and rendition before either Courts who have repeatedly granted the NPPA’s requests for provisional detention. Against this backdrop, the President of Rwanda called a press conference on 9 September 2020, stating that “Rusesabagina… will have to pay for these crimes. Rusesabagina has the blood of Rwandans on his hands”, thereby obliterating even the appearance of the presumption of innocence to which Mr. Rusesabagina is entitled.

After 90 days, on 27 November 2020, Mr Rusesabagina was represented in Court for the first time, by a lawyer of his own choosing, Maitre Gatera Gashabana. Together, they appealed an order for provisional detention before the Nyarugenge Intermediate Court, and for the first time made submissions about Mr. Rusesabagina’s kidnapping and extraordinary rendition from Dubai to Kigali, and that Mr. Rusesabagina was held bound and blindfolded for three days upon his arrival in Rwanda, while he was interrogated without lawyers in violation of his rights under both Rwandan and international law.

These egregious violations would be cause for an immediate dismissal of the case by an independent judiciary. The Nyarugenge Intermediate Court today upheld the lower court’s decision to extend Mr Rusesabagina’s provisional detention, and proceed with the case.

This decision confirms, and is consistent with the inability of the Rwandan legal system to afford Mr. Rusesabagina a fair trial. It appears that on 26 January, the NPPA will present the testimony of Mr. Rusesabagina’s “co-accused” to testify against him, whether in exchange for lighter sentences or better prison conditions. There is no realistic prospect of the trial resulting in anything other than a conviction, which will be achieved at all costs.

More importantly, Mr. Rusesabagina’s family remains gravely concerned about his health. A cancer survivor, suffering from hypertension, Mr. Rusesabagina has been denied access to the medicine prescribed by his doctor in Belgium, and not only has lost significant body weight, but is suffering from dizziness and headaches.

Le procès de Paul Rusesabagina s’ouvrira au Rwanda le 26 janvier 2021
La dernière audience réaffirme qu’il n’y aura pas de procès équitable

Aujourd’hui, la Chambre de la Haute Cour pour les crimes internationaux au Rwanda a accepté la demande de jonction du dossier de Paul Rusesabagina à celle de 17 autres demandes du Parquet national (“NPPA”), et a décidé que le procès conjoint débuterait le 26 janvier 2020.

Paul Rusesabagina est détenu au Rwanda depuis son enlèvement à Dubaï et son transfert forcé au Rwanda le 27 août 2020. Il a été détenu en secret, ligoté, et interrogé sans accès à un avocat pendant trois jours, avant d’être présenté à la presse par le Bureau d’enquête rwandais le 31 août 2020. Il n’a jamais reçu de déclaration d’arrestation signée, comme l’exige le code pénal rwandais.

Le gouvernement rwandais a eu la possibilité de demander l’extradition légale ou la déportation de M. Rusesabagina des États-Unis, qui ont déjà transféré 12 personnes au Rwanda par ces canaux. Au lieu de cela, le gouvernement rwandais a monté une opération pour emmener M. Rusesabagina au Rwanda contre sa volonté. Il s’agit d’une violation du droit international et d’un contournement des procédures d’extradition et déportation qui sont le fondement de l’État de droit entre les pays. Selon la presse, M. Rusesabagina a été transporté sur un brancard depuis l’avion GainJet à Kigali.

Bien qu’il ait les moyens de financer sa propre défense, M. Rusesabagina s’est vu attribuer des avocats rwandais « d’aide juridique », par le biais du système d’aide juridique rwandais, en violation du droit d’un accusé à l’assistance juridique de son choix. Ces avocats n’ont pas soulevé la question de son enlèvement et de sa remise illégale devant les deux tribunaux qui ont à plusieurs reprises accordé les demandes de détention provisoire du NPPA. Dans ce contexte, le président du Rwanda a convoqué une conférence de presse le 9 septembre 2020, déclarant que “Rusesabagina… devra payer pour ces crimes. Rusesabagina a le sang des Rwandais sur les mains”, effaçant ainsi l’apparence même de la présomption d’innocence à laquelle M. Rusesabagina a droit.

Après 90 jours, le 27 novembre 2020, M. Rusesabagina a été représenté au tribunal pour la première fois, par un avocat de son choix, Maître Gatera Gashabana. Ensemble, ils ont fait appel d’une ordonnance de détention provisoire devant le tribunal intermédiaire de Nyarugenge, et ont pour la première fois présenté des observations sur l’enlèvement et la restitution extraordinaire de M. Rusesabagina de Dubaï à Kigali, et sur le fait que M. Rusesabagina a été maintenu ligoté et les yeux bandés pendant trois jours à son arrivée au Rwanda, alors qu’il était interrogé sans avocat, en violation de ses droits tant en droit rwandais qu’en droit international.

Ces violations flagrantes entraîneraient le rejet immédiat de l’affaire par un tribunal indépendant. Le tribunal intermédiaire de Nyarugenge a confirmé aujourd’hui la décision du tribunal inférieur de prolonger la détention provisoire de M. Rusesabagina et de poursuivre l’affaire.

Cette décision confirme, et est conforme à l’incapacité du système juridique rwandais à offrir à M. Rusesabagina un procès équitable. Il semble que le 26 janvier, le NPPA présentera le témoignage des “co-accusés” de M. Rusesabagina pour témoigner contre lui, que ce soit en échange de peines plus légères ou de meilleures conditions de détention. Il n’y a pas de perspective réaliste que le procès aboutisse à autre chose qu’une condamnation, qui sera obtenue à tout prix.

Plus important encore, la famille de M. Rusesabagina reste très préoccupée par sa santé. Survivant d’un cancer et souffrant d’hypertension, M. Rusesabagina s’est vu refuser l’accès aux médicaments prescrits par son médecin en Belgique. Non seulement il a perdu beaucoup de poids, mais il souffre de vertiges et de maux de tête.

#FreeRusesabagina 

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